Des bribes d'histoire

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Le Roc de Miramont

A 552 m, le Roc du Miramont domine le plateau du Ségala « Pays des 100 Vallées ». En ce lieu, la terminologie « Le Ségala  Pays des 100 Vallées » prends tout son sens.
La situation géographique, stratégique, et la richesse naturelle des lieux, ont permis successivement l’implantation de plusieurs tribus primitives dans les alentours du Roc de Miramont.
Il est reconnu que le peuple gaulois « les Rutènes » a occupé le site entre 200 avant J-C et 100 de notre ère.
Au sommet et autour du Roc du Miramont, les traces d’un mobilier de type celtique tel que des fragments d’amphores, des urnes, les ruines d’une forteresse ont été recueillis.

Les travaux agricoles ont permis de dégager les solides fondements d’une muraille et les traces d’une route assez large se dirigeant vers le sommet de la montagne.
Plusieurs meules en gré et une étonnante figuration humaine datant de la fin de l’âge de fer ont été découverts.

L’importance du site celtique est confirmée avec la présence d’un oppidum estimé à 175 ha, le plus vaste du territoire Rutène. Une intense activité humaine liée à la production agricole et au commerce y est réalisée.

En 720, 730 après J-C la contrée du Miramont abrite la ville de Sorasis.
Le nom de Sorasis fait référence au peuple Sarrazin également connus sous l’appellation « Mahométan », « arabes ». Au cour de la croisade contre les Cathares, proclamée par l’église catholique les troupes de Simon de Montfort occuperont la région. Certains historiens pensent que Sorasis appelée Roc Sorasis aurait pu être détruite par les Croisés et non à la fin de la guerre de 100 ans.

Il apparaît que durant la guerre de 100 ans (1337-1453) au Château de Miramont, une des douze anciennes baronnies du Rouergue, fut occupée pendant plusieurs années par des routiers qui y restèrent après le départ des anglais. Toutefois Sorasis aurait été détruite par les britanniques durant cette guerre, l’enjeu était le contrôle des fiefs de Guyenne (région sud ouest de la France).
Ce conflit voit s’affronter les dynasties des Plantagenêts et des Capétiens.

La destruction de Sorasis donna lieu à un massacre où survécurent 103 personnes. Sorasis peut être qualifiée de ville martyre. Les survivants d’alors fondèrent une nouvelle ville qu’ils baptisèrent : Centrès (Cent trois en Occitan).
Il ne reste du Château de Sorasis que des pans de murs que l’on peut deviner en allant au Roc du Miramont ou grâce aux vues satellites.

Une table d’orientation trônant au sommet du Roc du Miramont permet de localiser les proches et lointaines contrées du monde entier.